Si l’on se réfère aux statistiques concernant les diplômé·e·s en Lettres des universités suisses dans leur ensemble, on s’aperçoit que l’insertion un an après les études varie selon les disciplines étudiées. Ainsi, 49% des titulaires d’un Master en langue et littérature travaillent dans l’enseignement (dont 13% seulement dans des écoles de maturité). Les personnes ayant étudié le français ont de bonnes perspectives dans ce domaine en Suisse alémanique, tout comme les personnes diplômées en allemand sont recherchées dans les écoles de Suisse romande. Un diplôme dans l’une des langues nationales constitue aussi un atout pour les postes dans l’administration publique. Enfin, un nombre non négligeable de diplômé·e·s en langue et littératures évoluent dans les secteurs de l’information et de la culture ainsi que dans les services privés. L’insertion est plus compliquée pour les titulaires d’un Master dans une langue autre que le français, l’allemand et l’anglais, car il leur est plus difficile de trouver un emploi dans l’enseignement.
La majorité des historien·ne·s et historien·ne·s de l’art ou du cinéma s’insèrent également dans les hautes écoles, le secteur culturel et les services privés. Enfin, 23% des diplômé·e·s en histoire enseignent.
D’une manière générale, les diplômé·e·s en Lettres travaillent fréquemment à temps partiel, voire occupent plusieurs emplois. Un grand nombre d’entre elles et eux (près de deux tiers en histoire et langues et littératures) commencent une formation continue après leur Master, souvent un doctorat ou un diplôme d’enseignement. La transition vers le marché du travail est plus facile pour celles et ceux qui ont acquis une expérience professionnelle pendant leurs études.
On peut encore signaler que l’insertion professionnelle après un Bachelor semble particulièrement difficile. Pour les diplômé·e·s en Lettres, le Master prépare clairement mieux à l’entrée dans la vie active.
* Les chiffres cités sont tirés de l’enquête sur la situation des nouvelles diplômées et des nouveaux diplômés des hautes écoles suisses sur le marché de l’emploi menée par l’Office fédéral de la statistique tous les deux ans. L’enquête ne reflète pas leur orientation professionnelle définitive, mais leur situation une année après la fin des études. Elle a été menée en 2017 auprès des personnes ayant obtenu leur Bachelor ou Master en 2016.
Analyse: "Premier emploi après les études", CSFO, Berne, 2019